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Mes villages par la presse
14 novembre 2012

Agression Nocturne à Charroux en 1893

Agression Nocturne. Voici de nouveaux détails sur l'agression nocturne qui a eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi, aux environs de Charrroux

M. Lafond, aubergiste, revenait de Confolens dans son char-à-bancs. Il était à 1300 mètres du bourg de Charroux ; son cheval allait au pas, montant une côte, il était 11 heures.

Il aperçut bientôt sur le milieu de la route, deux individus qui semblaient attendre. Arrivé près d'eux, , l'un de ces individus s'élança à la bride du cheval ; un autre essaya de monter sur le marchepieds du véhicule en lui disant : « La bourse ou la vie ». Le troisième se tenait sur le côte de la route.

M. Lafond qui avait placé sur la banquette son revolver chargé, prit cette arme et fit feu dans la direction de celui qui tenait le cheval par la bride.

La détonation effraya le cheval qui se cabra et partit au galop, jetant sur le côté de la route celui qui le tenait.

Les deux autres individus poursuivirent M.Lafond, qui tira dans leur direction deux coups de révolver.

Les détonations effrayèrent de nouveau le cheval qui partit à fond de train et arriva à Charroux dans quelques minutes.

Le lendemain matin une enquête, était ouverte et le soir à 10 heures, la gendarmerie de Charoux arrêtait aux portes de Confolens, trois italiens dont le signalement répondait exactement à celui donné par M.Lafond ; celui-ci, confronté avec eux, en reconnut deux ; il ne put se prononcer affirmativement sur le troisième.

Ce sont les nommés Brandani Serverio, âgé de 27 ans, marchand ambulant, né à Caqstagnetoli, Orietti Innocenzo, 18 ans, sans domicile fixe, Marafetti Guiseppe, 17 ans, agriculteur, né à Pontremoli.

Ils nient être les auteurs de cette agression ; ils ont disent-ils passé la nuit à Charroux, sur la place St-Pierre ; et s'étaient couchés dans leur voiture entre 7 et 8 heures du soir.

Ces trois individus ont été écroués à la prison de Civray.

charroux 3

 

 

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Commentaires
R
Intéressant pour illustrer l'insécurité de nos routes et chemins aux temps où l'on roulait à char à banc.<br /> <br /> <br /> <br /> Il est 11 heures du soir et on est en novembre : il fait nuit noire. L'aubergiste approche de Charroux, plus qu'un kilomètre environ à faire, c'est-à-dire peu de chose à côté de la trentaine de kilomètres qu'il vient de parcourir. Le voilà soulagé, la traversée des "Bois de Charroux" (entre Pressac et Charroux) s'est bien passée. Ouf ! Et c'est là que font irruption les malfaiteurs en quête d'argent, "la bourse ou la vie", déclare celui qui a sauté sur le marche-pied. <br /> <br /> <br /> <br /> A noter que les agresseurs ne semblent pas avoir été armés, que l'agressé, lui, avait prévenu le danger en emportant un revolver chargé qu'il n'a pas hésité à utiliser à plusieurs reprises, que cela a été très efficace puisqu'il a réussi à mettre en fuite ses poursuivants, que la gendarmerie a immédiatement pris fait et cause pour l'agressé et qu'elle a fait montre d'une grande réactivité puisque le soir même, les trois individus sont arrêtés aux portes de Confolens et rapidement écroués à la prison de Civray.<br /> <br /> <br /> <br /> Question ouverte : Que se serait-il passé si l'aubergiste avait blessé, voire tué, l'un des agresseurs ? Seulement un peu plus d'un siècle nous sépare de cet incident...<br /> <br /> <br /> <br /> Autre remarque : <br /> <br /> Ce fait divers m'incite à faire des recherches sur l'immigration italienne au 19è siècle. J'ai d'abord pensé qu'il s'agissait peut-être d'Italiens venus comme ouvriers dans la construction de la voie ferrée Saint-Saviol - Charroux - Lussac-les-Châteaux, mais je vois qu'il s'agit d'un marchand ambulant et d'un agriculteur... <br /> <br /> Vous voyez, votre travail, cher Cagouille, est moteur de culture !! MERCI.
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