Louis Renaud, né à Asnois en 1894 et mort à 20 ans.

Louis RENAUD, né à Asnois le 16/12/1894.

Louis de la classe 1914 est incorporé le 8 septembre 1914 au 2e Bataillon de Chasseurs à Pied. Il part aux armées le 14 décembre 1914, pour y arriver soit le 19 ou le 22 décembre. Le régiment réçoit ces jours là des renforts venus du dépôt ;

19/12/1914 : Renfort reçu : 8 gradés ou chasseurs venant du Dépôt ou ayant rejoint après guérison. Louis Renaud est peut-être parmi ces 8 militaires.

22/12/1914 : Renfort reçu : 86 gradés ou chasseurs venant du dépôt ou ayant rejoint après guérison.Louis Renaud est dans ces 86 militaires, s'il n'est pas arrivé dans le renfort du 19/12.

du 23 au 28 le Bataillon est en Repos à Elverdinghe.
Le 29 Le bataillon est remis à la disposition du 16e C.A. Et quitte ses cantonnements à 5h.45 pour aller cantonner à Dickebuch ; cantonnement d'alerte, car l'on peut partir d'un moment à l'autre.

A 18h.45, le Btn se met en marche et en arrivant à Ypres, utilise la voie ferrés Ypres-Comines par laquelle la relève s'opère :

4e Cies sont installée en 1er ligne

la Section de Mitrailleuses sur la voie ferrés derrière une barricade, près du pont de la cote 60.

2e Cies en réserve à 150-200 en arrière des unités de première ligne.

Liaison à droite, avec le 81e d'infanterie, à gauche, avec le 4e Btn de Chasseurs.

Le 30 - Le front occupé par le Bataillon avec 4 Cies en 1er ligne, va de la voie ferrée Ypres-Comines (incluse) en prenant au pont de la cote 60, jusqu'à Zwarteleen inclus.

Les tranchées sont profondes, très larges et sales. Elles semblent creusées au milieu d'un cimetière. Des cadavres sont recouverts dans les boyaux avec des fascines; deux pieds repassent même dans une tranchée.

En avant, les tranchées allemandes sont distantes de 40 à 100m. La vue en est macabre. Des cadavres gisent depuis longtemps entre les deux lignes (Chasseurs, Lignards, Allemands, Anglais, tous pêle-mêle).

Dans la journée du 29, les allemands se sont servis d'un nouveau projectile dont la définition est inconnue. Les hommes en ont une peur terrible. Ces projectiles se lancent à environ 200m, au maximum et sont vus au moment où ils sont en l'air. Les chasseurs appellent ces engins «  des bouteilles ». Quoi qu'il en soit, leur explosion est considérable, avec un très fort déplacement d'air. Les victimes de ces engins sont, parait-il, pulvérisées.

Les obus lancés par les Allemands à diverses heures de la journée sont plus spécialement des 105 et 150. Ils tombent, en grande partie, derrière les unités de 2e ligne.

La journée se passe en améliorant les tranchées.

Quelques pertes par l'Artillerie et les Bouteilles.

En résumé, secteur très mauvais ou des améliorations constantes doivent être apportées, la moindre pluie occasionnant la chute des terres et l'inondation des boyaux qui ont, par certain endroits, 30 à 40 cm de boue.

Renfort Reçu :

61e Brigade d'infanterie (2e B.C.P.) (31e D.I.)

Toute la journée, le minenwerfer allemand lance des bombes, occasionnant des pertes (7 tués, 1 blessé).

De 14 à 16 heures, un bombardement assez vif est dirigé par l'ennemi sur Zillebeke.

La situation reste inchangée.

Ce jour là, Louis Renaud de la classe 1914 est tué devant Zillebeck, il n'a certainement pas tiré un coup de feu.

Il venait d'avoir 20 ans, le 16 décembre.

A ce jour aucune sépulture de guerre, connue.