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Mes villages par la presse
18 mars 2022

Il y a 110 ans, la cavalcade du Creusot

LE CREUSOT

17 mars 1912

La Cavalcade

 

C’est sous un soleil un peu boudeur, mais par un beau temps quand même, que s’est déroulée, hier après-midi, la cavalcade de la Mi-Carême organisée par l’Union commerciale du Creusot dans la cité du fer.

Le cortège se forme sur la vaste place de la Molette.

A 1h.1/2 précise, un coup de canon annonce le départ.

La fanfare des trompettes de l’Union gymnique ouvre la marche. En tête, le garde champêtre, monté sur un superbe roussin d’Arcadie. Puis, le « compagnon de saint-Antoine, un énorme porc gracieusement enguirlandé.

Un groupe d’amateur figure ensuite une «  Fanfare burlesque » fort bien réussie. On a admiré non mois «  le Char de la Boulange », avec ses microns chantant à pleine voix » La Boulangère a des écus ! » Char du meilleur effet, bien que ce fût un «  four complet ».

Puis, c’est « l’Invasion morvandelle », joueurs de vielles et de bignious ; «  le Bœuf gras », avec figuration par les Fifres du Creusot (Société qui tous les ans figure en première ligne au Carnaval chalonnais) ; « Le Fort de la Marolle », char organisé par l’Union gymnique ; un énorme canon crachant des obus… en carton et actionné par une section d’artilleurs ; un « rescape de l’étang de la Forge » ; un superbe brochet qui doit peser au moins 100 livres et à l’intérieur duquel ont pris place 3 pêcheurs qui ne s’en font pas ; «  la Saint-Hubert », char organisé par les Trompes de chasse, avec, en avant, une magnifique biche et saint Hubert, dominant du haut de son siège gigantesque la représentation d’une curée.

Les chars et les groupes se succèdent toujours, faisant l’admiration de la foule qui s’écrase sur tout le parcours.

Voilà maintenant le car de la métallurgie, le « Four no », reproduction exacte d’un des hauts fourneaux de l’usine Schneider ; «  les Grands Cheminées en ballade », 11 cheminées imitation tôle rivée qui déambulent en faisant la nique à ‘ancien modèle de cheminée en briques ; le Char de la Musique », où la Fanfare du Creusot, infatigable, joue les airs les plus entraînants ; « le Lavoir mécanique », groupe de comique formé par une dizaine de laveuses, qui lavent au « gour » leur linge sale en famille ; « La Hotte du Père Noël », char monumental représentant une immense hotte garnie de bébés tous plus mignons les uns que les autres.

Enfin, voilà le clou du cortèges, le char des Reines du Creusot, portant, au milieu d’une escorte brillante de hallebardiers et cavaliers, ces Majestés d’un jours que la foule acclame pour leur joliesse ravissante : Mlle Germaine Charton, reine des Reines, Mlles Marthe Lagoute, reine des Modistes, et Louise Denis, reine des Couturières. Non moins gracieux est leur entourage...

1912-03-17 - Cavalcade 2

1912-03-17 - cavalcade du Creusot, le rescapé de l'étang -

1912-03-17 - cavalcade du Creusot, le boeuf gras -

1912-03-17 - cavalcade du Creusot, le char des reines -

 

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Commentaires
D
Ces fêtes avaient beaucoup de monde de tous les environs. <br /> <br /> On avait besoin de tout le monde pour la préparation et de tous les chevaux pour mouvoir les chars. Ces calvalcade ont disparu après les années 1950 avec l'avènement du tracteur, donc plus de chevaux. Elles prirent le nom de Corso il me semble.
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