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Mes villages par la presse
17 novembre 2022

Epenède 1933 " Le Confolentais Touristique"

12/11/1933

Le Confolentais touristique ( Le journal de Confolens)

EPENEDE

 

Cette localité du canton nord de Confolens, aux confins du département de la Vienne, entre Hiesse et Pleuville, sur la route de Confolens à Charroux, fit jusqu’en 1790, partie de la province du Poitou. Le nom primitif de la paroisse était « Saint-Hilaire » Paroeccia Santi Hilari à ce titre étaient ajoutés ces mots : In Spineto, dans la broussaille ; sans aucun doute pour distinguer cette paroisse des autres paroisses poitevines qui portaient le nom de Saint-Hilaire.

Dans la suite des âges, le grand évêque de Poitiers, tout en restant le patron du lieu, a été dépossédé de sa place d’honneur dans le titre paroissial on n’a conservé que ; l’in spineto distinctif qui donné dans le langage courant d’abord « Espenède » ainsi jusqu’à la Révolution, puis Epenède.

Si les broussailles et les épines étaient autrefois la caractéristique du territoire d’Epenède, il faut avouer qu’aujourd’hui, elle est toute autre...

La superficie de la commune est de 1.561 hectares et la population d’environ 450 habitants est repartie dans un bourg qui occupe à peu près, le centre géométrique du territoire et quelques vingts villages disséminés tout autour. Mais, tandis que le bourg est enfoncé comme dans une cuvette, la plupart des villages émergent sur de petits coteaux, séparés les uns des autres par des vallées plus ou moins profonds où coulent de frêles ruisseaux alimentés par les nombreuses fontaines que possède Epenède.

Ces ruisseaux ont presque tous leur cours dirigé vers le Trançon..

Epenède vue aérienne maison des notaires face à l'église b -

 

Epenède semble avoir eu dans les siècles passés une importance qu’elle n’a plus maintenant.

Avant la Révolution, il y avait des « notaires, des praticiens, des chirurgiens, des apothicaires, des maîtres potier d’étain, des maîtres tuiliers, des marchands » personnages de maque puisqu’ils avaient droit de sépulture dans l’église même. Les villages étaient pour la plupart le siège de seigneuries. Plusieurs familles importantes de Confolens y avaient leur maison de campagne. Les vieux logis d’autrefois ont cédé la place à des maisons récentes, quelconques, seul est resté debout le logis de Bonnezac, résidence des « du Verrier de Boulezat ». Mais il ne lui reste plus de ces attributs «  renaissance » que sa toiture à mansardes. Tout auprès, on voit encore quelques chênes centenaires. Seront-ils épargnés de la bâche du bûcheron.

 Dans le bourg, l’église mérite une mention particulière. C’est un vaisseau romano-ogival du XIIe siècle, d’une seule nef avec des arcatures profondes sur les côtés, terminée par une abside à cinq pans qui garde, sous une toiture en tuiles, sa primitive vous couverture de pierres. Le chevet de cette abside est percé de trois étroites fenêtres romanes. La voûte n’existe plus, un affreux plancher la remplace, mais il reste les piliers et les chapiteaux qui la soutenaient. Ces chapiteaux sont forts intéressants, trois sont historiés : l’un représente un personnage entouré d’attributs symboliques, l’autre, un monstre qui tient dans ses griffes une tête humaines, le troisième, un monstre qui, hélas est mutilé. Le portail sur le côté, de style plutôt ogival, était à colonnette taillées dans le granit, les archivoltes étaient enjolivées de motifs ; on ne peut les apprécier tellement elles sont mutilées. Le clocher est récent construit il y a quelques soixante ans. Il a un cachet méridional..

En face de l’église, séparé d’elle par la route de Confolens à Charroux, nous avons un corps de bâtiment ancien. Plusieurs propriétaires se le partagent aujourd’hui mais primitivement il ne devait former qu’une seule habitation. Ce devait être la demeure des notaires royaux qui des « de Souhert aux Rigalleau » se succédèrent Epenède.

On y soit une porte cintrée surmontée d’une rosace, une seconde porte également cintrée mais plus ouvragée y était autrefois. On peut la voir à une maison près du cimetière, comme on peut voir aussi servant de linteau de fenêtre à une maison proche de l’église, une pierre, taillée, ornée d’un écusson, qui a même provenance. On trouve encore dans une partie de ce bâtiment, un escalier de pierre donnant accès au premier étage et dans la pièce ou l’on accède, une cheminée aux dimensions respectables.

 

Article d' Eugène Tissier, Curé d’Hiesse.

 

 

2009-07-19 - - Charente 0090 Epenède

2022-09 - Septembre

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