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Mes villages par la presse
9 juillet 2014

Les obsèques de Georges Legagneux.

9 juillet 1914

 

Les obsèques de Legagneux

Saumur, 8 juillet.

C'est en présence d'une foule considérable qu'ont eu lieu des obsèques de Legagneux.

Après le service religieux à l'église Saint-Nicolas, le cortège se dirigea vers la gare et le cercueil fut déposé dans un fourgon spécial. Des discours ont été prononcés par M. Perrein, vice-président du comité des fêtes, et M. Gasnier, au nom de l'Aéro-Club de France.

Le corps a été dirigé sur Puteaux, où l’inhumation aura lieu vendredi après-midi.

 

Georges Legagneux.
Il naît à Puteaux le 24 décembre 1882. Alors qu’il travaille dans une entreprise de tramways électriques à Puteaux, il est recruté en 1903, à 21 ans, comme mécanicien chez l’ingénieur Léon Levavasseur, qui, en 1904, se recentre sur les moteurs. En 1906, il fonde l'entreprise qui va fabriquer l’
Antoinette et qui emploie dix personnes. Le sort de Georges Legagneux est lié désormais aux résultats du pionnier du plus lourd que l’air. Il est également le mécanicien du capitaine Ferber, passionné d’aviation, grâce auquel il va commencer à piloter en 1908.

Le 19 août 1908, il remporte le prix de l’Aéro-club sur Ferber IX (photo) avec un vol de 256 mètres et, en septembre suivant, il vole sur 500 mètres avec le monoplan Antoinette à moteur 25 cv. Avec ses gains, il achète  un monoplan Blériot, quitte Levavasseur pour Voisin et vole en France, en Suède et en Russie. Le 29 juillet 1909, près de Stockholm, sur biplan Voisin, il effectue le premier vol d’un aéroplane à moteur dans ce pays. La même année, il réussit un vol de 10 kms à Bouy-en-Champagne sur biplan Farman. En janvier 1910, il passe son brevet de pilote.

Revenu en France, il participe à de nombreux meetings, notamment au Mondial d’aviation à Reims et à la 2ème  Semaine aéronautique de Champagne. Il est ensuite à la rencontre d’Angers, le 6 juin 1910, où il se classe deuxième. Le départ de ce meeting est donné devant 60 000 spectateurs. Un chroniqueur écrit : "Legagneux, jeune aviateur absolument maître de sa machine, acclamé par la foule, surgit au dessus des tribunes et dans un vol merveilleux, pique droit vers le clocher d’Avrillé. Il passe sur le bourg et revient à l’aérodrome où il commence sa merveilleuse randonnée avec une aisance remarquable". Il est second avec cinq minutes de retard sur le vainqueur, Martinet, et atteint la pointe maximale de 90 km/h en volant entre 250 et 300 mètres d’altitude.

Georges Legagneux devient pilote instructeur chez Voisin, puis chez Bréguet, et enfin chef pilote instructeur chez Sommer, près de Douai dans le Nord. Il participe à des meetings sur Blériot, Sommer et Farman avec des primes élevées. Il est le premier à réussir un vol de 500 km en circuit fermé. A Pau, il porte le record d’altitude à 3180 mètres le 8 décembre 1910. Il bat ce record à quatre reprises, la dernière fois en 1913, sur un Nieuport, sans respirateur, à 6120 mètres.

En 1912, après avoir arrêté les compétitions, il s’investit dans la mise au point du moteur Rhône 60 cv qui sera testé, homologué et fabriqué en série, sous le nom : Rhône 7C Rhône-Legagneux.
Pilote de génie et amateur de démonstration, sa passion lui est fatale le 6 juillet 1914. L’avion qu’il essaie s’écrase dans la Loire à Saumur.
Il était chevalier de la Légion d’Honneur.

1914-07-09 G

 

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