plainte d'un groupe de femme à Puteaux.

le 05/01/1915

(Le petit-parisien)

A propos des allocations.

Nous avons reçu de Puteaux, émanant d'un groupe de femme et de mères de mobilisés, une lettre dans laquelle elle se plaignent de la façon dont, dans cette localité fonctionne le service des allocations.

Leur grief principal consiste dans les retards provenant du travail, parfois défectueux, des enquêteurs, qui commettent des erreurs d'orthographe dans le nom patronymique ou inscrivent de faux prénoms. Ces erreurs nécessitent forcément de nouvelles enquêtes et des dérangements particulièrement pénibles pour les personnes âgées. Et C'est ainsi que de malheureuses mères ou épouses attendent des mois entiers sans rien toucher.

En présence de ces réclamations, il convient de mettre en regard les explications qui nous ont été fournies par le personnel chargé d'instruire les demandes.

La municipalité de Puteaux ne cesse de donner les preuves de sa constante sollicitude envers la laborieuse population ouvrière de la ville. Sa bonne volonté ne saurait donc être mise en cause ; il est impossible, toutefois, nous dit-on d'éviter quelques erreurs involontaires d'un personnel auxiliaire animé des meilleures intentions, mais peu familiarisé avec les exigences d'un service public particulièrement chargé. Parfois, en un seul jour, il faut instruire des centaines de demandes. Il faut donc compter sur le surmenage. Enfin, les intéressés ont quelques fois égaré les papiers de famille ; il faut se contenter alors de renseignements incomplets ou ne concordant pas avec les registres de l'état-civil.